Les stars du foot ne sont pas toutes sur le terrain
A l'OM, quels que soient les patrons, la gestion est toujours contestée, et contestable. En quelques années, 54 joueurs ont été transférés, souvent avec le versement de commissions occultes de provenance douteuse. Tout cela met en cause notamment l'ancien entraîneur Roland Courbis, et met également en lumière l'apparition sous l'ère Tapie d'une nouvelle star du stade marseillais, Jean-Luc Baresi, officiellement agent de footballeurs.
Gros investisseur, pour ne pas dire blanchisseur, de la nouvelle Pointe Rouge (une Riviera de pacotille au sud de Marseille), il est aussi le frère du fameux braqueur Bernard Baresi.
On n'est pas coupable des péchés de son frère ni de son père, mais il y a des coïncidences troublantes. A Nice, le maire Jacques Peyrat n'en revient pas des moeurs étranges du foot méridional. Le club de foot de la ville avait etait repris à la hussarde par deux investisseurs aux noms familiers de la police. L'un se nomme François Mouret, fils de Roger Mouret: un caïd de ce qu'on a appelé le gang des Italo-Grenoblois dans les années 70 (en fait, des Marseillais aux noms d'ascendance corse ou italienne, installés à Grenoble). Roger a été arrêté à 51 ans, en mars dernier, pour trafic de drogue. Son fils François s'occupait alors des relations publiques du club. L'autre, Robert Cassone, en principe gérant d'une brasserie niçoise, est le fils de Roland Cassone. Roland et son frère Serge ont débuté dans les années 70 comme pistoleros de Jacky le Mat alors en guerre avec Zampa. Aujourd'hui, on dit que Roland, 57 ans, est le nouveau parrain du Midi. Son fils est le coordinateur de l'OCG de Nice. Décidément, pour les enfants de truands marseillais, le foot offre un meilleur rapport gains-risques que la drogue ou les braquages paternels.
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